Passion Japon , pourquoi Goldengai:

Les années passent et elles passent toujours plus vite. Voilà 5 ans au moins que ce premier blog , journal "extime" existe.

Un album souvenir et personnel pour garder des traces et m'encourager à écrire.Je viens de chercher  'blog japon" sur google et suis toujours déçu par trop de formalisme ou de redites et jamais de rencontres avec le japonais,d'histoires plus personnelles.

Mais je ne dois pas entre le mieux placé pour faire des critiques de blog j'ai bien des progrès à faire.Simplement une petite mise au point pour GoldenGai : il s'agit plutot d'un journal intime visible par tous .

Album photo et impressions fugaces . Un essai sensible.Le Japon est bien plus qu'une passion. Ma relation avec ce pays est une histoire qui  commence par une attirance vers l'inconnu et quand je faisais mes exercices d'écriture avec un petit cahier d'introduction à la langue japonaise acheté à la FNAC de Lyon en 1989 je ne savais rien du japon et l'image que j'en avais n'allais pas plus loin que la fameuse pub OBAO et sa petite musique de fonds .

Et puis il y a eu le l'association du père Jo Debrard .Je venais de prendre mon indépendance et je vivais enfin à mon rythme et c'est donc avec des japonais que j'ai pour la première fois "socialisé" moi qui venais de mes montagnes escarpées et qui jusqu'à l'age de 19 ans n'avis pas d'autres compagnies que les chiens et la nature alentours.

Il y'a eu ensuite les cours du soir,la première petite amie : Yuko de Oita dans le Kyushu que j'ai découvert cette année seulement (une semaine à Fukuoka).

Après Lyon il y a eu Paris:les cours du soir aussi , puis la passion grandissant j'ai passé l'examen spéial d'entrée à l'université après trois échecs dans trois université difféentes soit trois ans à étudier aprés des nuits ou des journées de travail pour pouvoir suvre un cursus universitaire en Japonais langues et civilisation.Des années à traverser paris pour aller à Dauphine ou se trouver l'INALCO à l'époque.

Des années de cours du soir pas toujours très passionnants.Ces longues longues journées de travail suivies de cours en amphis , les examens ratés, les échecs.

Et j'ai continué,jusqu'à épuisement pour changer de boutique et rejoindre le campus de Jussieu ou j'ai pu quand meme avancer un peu plus .Puis le gout des études allant  en grandissant une inscription en FLE à Paris 3 en simultané avec Jussieu en littérature moderne et la récompense de ce long parcours , un aboutissement enfin: une bourse d'étude du gouvernement japonais aprés avoir été selectionné pour un échange inter-universitaire entre la Sorbonne nouvelle et L'université de Keio à Tokyo... Nous étion 7 de l'universit・.Je suis le seul à avoir obtenu une bourse.Les autres étudiants devaient s'auto fiancer.Mais c'était de bonne guerre: j'étais le seul à avoir présenté un dossier en Japonais pour motiver ma candidature et j'y présentais un projet d'étude (on ne peut plus ambitieux: une traduction et l'étude d'un roman de Mishima de 500 pages).

C'était en 2002-2003, je pouvais ainsi rejoindre kaori que j'avais connue à Paris et vivre une vie d'étudiant dans une des plus prestigieuses universités du Japon.J'allais connaitre Shijuku la nuit , grace au bar de la maman de Kaori que je fréquentais bientot plus assidument que les bancs de la fac ou je ne trouvais d'ailleurs aucune amitié ou sympathie et j'étais d'ailleurs d'emblé isolé de par mon statut de"chercheur" et j'étais aussi beaucoup plus agé.

Aprés cette année de vie de patachon à la fois riche de découvertes et de déconvenues de part une relation toxique faite de déchirements et de crises de jalousies assassines et injustes il y'a eu un retour angoissé à Paris mais très vite j'ai rebondi: chambre de bonne trouvée par petitte annonce(en 2003,surement une des toutes dernières pettites annonces papier..) et un travail à l'institut "Association Amitié Asiatique" dans le quartier de l'Opéra.

Puis un contrat à NOVA corp. et nouveau miracle , nouveau cadeau de la vie je repart pour Tokyo et je verrais les derniers moment du premier recruteurs de main d'oeuvre étrangère au Japon .NOVA fermera ses portes du jour au lendemain suite à des plaintes pour vente forcée, abus sociaux et faillitte , le tout dans un laps de temps très court .En quelques mois un empire s'écroule .

Depuis , je retourne chaque année au Japon ou j'ai gardé et entretenu mes repères.Il en aura fallu du temps pour ne plus pleurer dans l'avion , aux retours. Faire son deuil d'histoires douloureuses, d'échecs professionnels et de projets avortés.

Je pars à présent le coeur et le bagage léger.

Et si comme Dodo le personnage rencontré par Nicolas Bouvier (L'usage du monde ) je me suis décidé à mourir au Japon , entre-temps je compte bien faire vivre un projet,construire quelque chose.

Pour finir cette présentation, un mot sur GOLDENGAI , c'est le nom d'un quartier du coté de Shinjuku , à 500 m. de Kabukicho cet enfer du marché du sexe pour tourisme malsain.Le quartier à trés peu changer par rapport aux années 50 .C'est un de ces rares endroits de Tokyo qui n'est pas assèptisé et centrecommercialisé.Il doit y avoir 6 ruelles de bars minuscules.C'est un symbole du Tokyo que j'aime, la ville aux multivisages...